dimanche 29 décembre 2013
dimanche 22 décembre 2013
mercredi 18 décembre 2013
Sur mes yeux, la lune...
Sur mes yeux, la lune vient se poser…
Montagnes
profondes aux couleurs éclatantes des érables rouges, brume
vaporeuse des cerisiers en fleurs aux creux des ravins, pureté
parfaite du champ recouvert de neige…qui mieux que le Zen a su
chanter les beautés de la nature ? Qui a su mieux nous
rappeler à la fois l’infini de l’instant et la brièveté de
notre vie: un pétale, une ombre, une goutte de rosée…
Beauté
qui fait naître à la fois la mélancolie devant le caractère
éphémère de toute chose et apaisement du cœur lié à
l’acceptation profonde de cette vie.
« Assis,
à une heure avancée de la nuit, le sommeil n’est pas encore venu.
Je
sais qu’en vérité l’étude de la Voie doit avoir lieu dans les
montagnes.
A
mes oreilles parvient le son du torrent,
Sur
mes yeux, la lune vient se poser… »
Dogen
photo Lulena
dimanche 15 décembre 2013
jeudi 12 décembre 2013
Ce long chemin vers la liberté....
« J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté. J’ai essayé de ne pas hésiter ; j’ai fait beaucoup de faux pas. Mais j’ai découvert ce secret : après avoir gravi une haute colline, tout ce qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir.
Je me suis arrêté un instant pour me reposer, pour contempler l’admirable paysage qui m’entoure, pour regarder derrière moi la longue route que j’ai parcourue.
Mais je ne peux me reposer qu’un instant ; avec la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose m’attarder car je ne suis pas arrivé au terme de mon long chemin. »
Nelson Mendela (1918-2013)_"Un long chemin vers la liberté"-1996
samedi 7 décembre 2013
Chanter en dix-sept syllabes
«
Même une servante du plus bas niveau, qui travaillerait à l'écurie
dans la ferme d'un village isolé, aurait à coeur d'éviter de
couper les bourgeons ou les branches fleuries pour allumer le feu, se
désolerait d'abîmer la neige vierge du potager avec ses marques de
pas; elle pourrait même être émue par la splendeur des levers et
des couchers de soleil vus par la fenêtre de sa hutte de montagne;
elle pourrait écrire un haïku en imaginant des endroits célèbres
comme la mer de Nago ou la baie d'Osaka... » Réflexion d'un
poète de Haïku du 17ème s. Ihara Saïkoku.
Les
femmes japonaises et le Haïku.
Au début du 20ème s. les femmes japonaises auteures de haïku renouvellent les thèmes traditionnels – « Recueil des choses et d'autres vues de ma cuisine » par Takahama Kyoshi - mais elles sont encore considérées comme des bas-bleus, et le monde du haïku reste largement masculin.
Après guerre, les femmes sont définitivement entrées dans ce qui va devenir peu à peu une écriture presque uniquement féminine. Elles y apportent le lyrisme, l'érotisme, le sentiment amoureux et les vers libres – et aussi l'humour.
Vent d'automne
une casserole de riz au curry
complètement dévorée
Tsuji Momoko
« Tout ce qui fait notre vie peut devenir haïku » Tanji Momoko.
chagrin et colère-
je recrache les noires, noires
graines du melon d'eau
Takeshita S.
« L'impatience de ne pas être capable de dire ce que je voudrais dire, le malheur de ne pas être capable d'entendre ce que je voudrais entendre, le chagrin de ne pas être capable de rencontrer ce que je voudrais rencontrer: j'ai décidé de chanter cela en dix-sept syllabes plutôt que verser des larmes. » Mayuzumi Madoka, née en 1965.
Les
femmes ont tendance à utiliser les conventions du haïku pour une
expression soigneusement emballée de leur émotion spontanée – la
colère, le chagrin, la joie,; elles marquent aussi plus d'insistance
sur le corps – absent des haïku « classiques »:
neige
à la fenêtre
un
corps de femme
fait
déborder l'eau de la baignoire
Katsura Nobuko
Katsura Nobuko
choisir un maillot de bain:
depuis
quand ses yeux à lui
remplacent-ils
les miens?
Mayuzumi Madoka
comme on reprise des chaussettes
je recouds mon esprit
et continue
Yoshino Yoshiko
Mayuzumi Madoka
comme on reprise des chaussettes
je recouds mon esprit
et continue
Yoshino Yoshiko
festival
des petites filles:
visages
des poupées inchangés
je
n'ai eu d'autre choix que de vieillir
Enomoto S.
papillon d'hiver
la lande aussi épuisée
que n'importe quelle mère
Tsuda Kiyoko
quelqu'un me regarde
à travers un store en rotin
par un jour d'hiver
Tsuji Momoko
en
ce jour de neige
mon
corps mouillé:
un
doigt, un orteil: j'aime tout!
Katsura Nobuko
Katsura Nobuko
Texte et poèmes, extraits de: Far
beyond
the
field:
Là-bas, bien au-delà du champ...
Traduction Lulena
mercredi 4 décembre 2013
dimanche 1 décembre 2013
Il y aura la lumière - et l'ombre
Photo: Marianne Jonen |
Premier
Jour
« Regarde »dit
l’ange.
L’homme
et lui se tenaient devant un vaste espace sans contours, une plaine
peut-être- sans vent ni couleur, sans pluie ni chant d’oiseaux.
Autour d’eux, pas un son, pas un arbre ni une pierre.
« Regarde »
répéta l’ange. Il tendit le bras et un filet d’or, une corde de
lumière apparut. Elle scintillait à son début puis disparaissait
vers l’horizon, perdant son éclat, se fondant dans l’obscurité.
« Vois,
reprit l’ange, quand il y a la vie, il y a la mort. Alors ? »
L’homme
resta d’abord silencieux; peut-être devait-il apprendre à former
les mots; peut-être que rien n’existait encore dans son cœur –
juste un creux, une faim, une étincelle. Il suivit des yeux le
reflet doré aussi loin qu’il le put; peut-être apprit-il à ce
moment « ici » et « là-bas », et encore
« maintenant » et « plus tard »; il
pressentit l’espace et le temps, le passé et l’avenir. Il ouvrit
la bouche et dit « Oui ».
Une
autre corde d’or, elle aussi allant s’obscurcissant, apparut :
« Quand
il y a amour, il y a souffrance.
-Oui, acquiesça l’homme.
-Quand il a vérité, il y a erreur.
-Oui.
-Quand il y a le jour, il y a la nuit.
-Oui.
-Quand il y a bonheur, il y a chagrin.
-Oui.
-Quand il y a le feu, il y a la cendre.
-Oui »
A
chaque parole de l’ange , les cordes étincelantes
apparaissaient, mirages de beauté dont l’éclat rendait pourtant
l’obscurité encore plus sombre ? Et toujours la plaine, sans
un souffle, sans une trace.
L’ange
reprit :
« Il
y a la mort, et il y a la vie.
-Oui.
-Il
y a la souffrance, il y a l’amour ; il y a l’erreur et il y
a la vérité ; il y a la nuit et il y a le jour et il y a le
chagrin et il y a le bonheur. Il y a la cendre et il y a le feu. »
L’homme
restait silencieux.
« Regarde
bien, insista l’ange. Il y aura la lumière et l’ombre –
l’ombre et la lumière. Toujours.
-Oui, répondit l’homme.
–Alors ? demanda l’ange.
Et
l’homme se redressa ; son visage n’était plus lisse mais
griffé au coin des yeux de toutes les petites rides de la joie et de
la fatigue et marqué au coin des lèvres des plis des larmes et du
sourire. Il se tint debout, regarda autour de lui, prit sa première
inspiration :
Et
son cœur à ces mots s’emplit de toutes les joies et de tous les
chagrins: de ces joies minuscules, aussi ravissantes qu’une menotte
de nouveau-né et de ces joies immenses qui coupent le souffle et
font vaciller les montagnes;
il connut tous les chagrins, ceux qui
nous creusent, ceux qui nous écrasent et ceux qui rayent notre cœur
comme le diamant.
Il
connut l’espoir et la fin de l’espoir ; il connut l’hiver
et sa morsure et l’obscurité et l’angoisse – et il vit la
fraîcheur du printemps et l’éclat de rire du soleil. Il entra
dans l’extase, oublieux de lui-même et s’enferma dans la
douleur, oublieux des autres. Et il fit un pas, un autre et s’éloigna
vers la lumière, et vers l’obscurité.
Et l’ange chuchota – mais déjà le vent se levait : « N’oublie pas… »
Et l’ange chuchota – mais déjà le vent se levait : « N’oublie pas… »
mercredi 27 novembre 2013
Je voudrais apprendre...
Je
voudrais apprendre à reconnaître les couleurs,
celle du soir au
couchant,
celles des herbes du printemps,
et dire la nuance exacte de
l’automne, le bleuté de la neige,
la nuance d'un sourire,
l'éclat d'un silence, ...
Je voudrais faire pousser une fleur
qui ne flétrirait pas,
et épier une rivière quand elle fredonne
juste pour le chevreuil ou la loutre.
Je voudrais remettre le
monde en place,
et danser parmi les étoiles, emportée dans le
tourbillon des naines rouges et des géantes bleues...
Je voudrais
apprendre à attendre sans impatience,
à recevoir sans avidité,
à aimer
sans vouloir.
dimanche 24 novembre 2013
mercredi 20 novembre 2013
samedi 16 novembre 2013
L'immensité dans notre vie
C'est stupide
de laisser un jeune séquoia
pousser près d'une maison
Même au cours de cette seule vie,
vous devrez choisir.
Ce grand être tranquille -
ce désordre de casseroles pleines de
soupe et de livres -
Déjà la pointe d'une branche balaie
votre fenêtre
doucement, calmement, l'immensité
balaie votre vie.
Jane Hirshfield, “Tree” from Given Sugar, Given Salt.
dimanche 10 novembre 2013
L'énergie de l'univers
Écoutez
le sang qui bat dans vos veines. Les poumons qui se remplissent et se
vident. L'estomac, l’intestin qui travaille. Dans votre cerveau des
millions de cellules. Des impulsions électriques.
Écoutez.
Pas un atome de votre corps n'est immobile.
A
chaque instant, des cellules qui naissent, des cellules qui meurent.
A
chaque instant, naissance-et-mort, création, destruction.
Écoutez.
Écoutez
ce mouvement, ce flux qui nous traverse. Écoutez la respiration, cet
échange incessant, depuis le moment de notre naissance jusqu'à
notre mort. Première inspiration, dernière expiration. Écoutez.
Écoutez il n'y a rien en vous d'immobile, il n'y a rien de constant,
il n'y a rien de stable.
Un
souffle, une danse, un mouvement incessant.
Des
millions de cellules, une vibration.
Écoutez.
Écoutez,
des milliards de mondes à chaque instant qui apparaissent et
disparaissent. A chaque instant, création-destruction.
Des
milliards d'univers, des milliards d'étoiles.
Des
milliards de cellules.
Écoutez.
La danse, le rythme, le mouvement.
La danse, le rythme, le mouvement.
Il
n'y a rien d'immobile, il n'y a rien sans changement, il n'y a rien
qui dure.
Il
y a naissance-et-mort, apparition-disparition, des milliards de
pensées.
Des
millions de galaxies.
Écoutez.
Écoutez
le bruit des vagues, le changement des saisons, le coeur qui bat, les
étoiles qui explosent, les émotions qui apparaissent.
Les
univers se forment, naissance-et-mort, création et destruction.
Encre: Lulena
jeudi 7 novembre 2013
Les hommes debout, projet contre l'oubli
Les
Hommes debout,
Abantu
Bahagaze Bemye,
Upright
Men,
est un projet d’art contemporain contre l’oubli conçu par le
plasticien Bruce Clarke.
Au
Rwanda, il propose de peindre sur les lieux des massacres, le génocide
des Tutsi, des hommes, des femmes et des enfants, plus grands que
nature - jusqu’à 6 ou 7 mètres de hauteur.
L’intention est de
redonner une présence aux disparus, de les représenter dignes,
spirituellement debout.
Ces figures apparaîtront aux passants telles
des images silencieuses mais incarnées, des silhouettes esquissées
mais affirmées, des personnages anonymes mais familiers, symboles de
la dignité d’êtres humains confrontés au crime des crimes que
représente cette tentative de négation de la vie de tout un peuple.
Bénin
La
force de l’œuvre viendra du fait qu’elle sera reproduite dans de
nombreux sites. Les Hommes debout incarneront l’affirmation d’un
peuple qui reste debout. Au Rwanda, ils diront aux passants qu’ici
ont vécu et péri des femmes, des enfants, des hommes dignes que
nous n’oublierons pas.
A l’étranger, les Hommes debout
contribueront à faire connaître l’histoire du génocide des
Tutsi, à interroger la communauté internationale sur son rôle et à
créer un pont de solidarité entre les Rwandais et le reste du
monde.
L'église
de la Sainte Famille au coeur de Kigali. De nombreuses personnes
furent massacrées dans et autour de l'église. Aujourd'hui, cette
église est réutilisée et on ne voit plus trace du drame qui s'y
est déroulé.
lundi 4 novembre 2013
Le loup de la peur- le loup de l'amour
Choix :Un
conte d'Amérique du Nord.
Un
grand-père explique à son petit-fils qu'en chacun d'entre nous
coexistent deux loups : l'un est le loup de la peur, de la haine
et de l'égoïsme ; l'autre est le loup de la confiance, de
l'amour et de la bonté.
Le petit garçon demande alors à son
aïeul :
«
Quel est le loup qui gagne finalement ? »
Ce à quoi le
vieux sage répond : « Celui que tu nourris le plus. »
La
Bonté humaine J. Lecomte éd. O.Jacob
dimanche 27 octobre 2013
Lune d'automne, Chine, Japon
Dans la
tradition chinoise,on associe l'automne à la couleur blanche, aux
sons des pleurs, aux émotions telles que courage et tristesse, aux
poumons, à l'élément métal et au tigre blanc.
L'automne
est aussi relié dans la pensée chinoise à la direction de
l'ouest, considérée comme la direction des rêves et des
visions...Pour les Chinois, la nature signifie plus que le cycle des
saisons ; elle est à l'intérieur de nous et autour de nous,
présente en toute chose.
L'image
de la lune est associée à l'automne dans tout l'Extrême -Orient,
et la vie quotidienne des Japonais a toujours été profondément
marquée par une véritable civilisation de la lune. (…)
Le
clair de lune, tant chanté, c'est celui de la lune du 8ème mois (
mois lunaire), plus précisément celui de la pleine lune du
quinzième jour de ce mois.
Clair
de lune -
abandonnant
la barque
on
entre en plein ciel
Koda
Rohan
Et la
seizième nuit, on peut voir « la lune qui apparaît après
quelques hésitations »... Elle est la lune indécise,
comme les vagues, les nuages, à qui les Japonais attribuent ces
facultés humaines de tarder, de tergiverser, d'hésiter, de flotter
et de douter...
Lune de
la seizième nuit _
dans le
noir se détache
l'ombre
des grands arbres
Chora
Ultime
vision de la lune avant l'arrivée de l'hiver, c'est la pleine lune
de la treizième nuit du neuvième mois... « Lune des
souvenirs », « lune des regrets » ou « lune
des adieux »...
D'entre les branches de camélia
elle
est apparue
Buson
Fleurs de lune
pâle blancheur dans la lumière
déclinante -pureté,
la lune s'élève
Shimagi Akahiko
Ceux
qui partagent le même goût pour la musique,
le vin, la poésie
peuvent
un jour s'éloigner l'un de l'autre -
mais
ceux qui partagent la même émotion
devant
la lune, la neige et les fleurs,
ceux-là
se comprennent vraiment...
Baïyuji,
8ème s
mardi 22 octobre 2013
samedi 19 octobre 2013
vendredi 18 octobre 2013
mercredi 9 octobre 2013
Chaque instant est un instant de plénitude
Chaque instant est un instant de plénitude.
L'événement
par excellence, c'est la vie ; et la vie, c'est l'événement
par excellence.
L'événement
par excellence est cet instant de plénitude où il n'est rien qui ne
soit entièrement pénétré par la naissance ; où il n'est
rien qui ne soit entièrement pénétré par la mort.
Il
est cette ouverture spontanée où la naissance et la mort
s'accomplissent spontanément sans se faire obstacle.
Cet
instant même est celui de l'ouverture de la nature entière.
Bodh Gaya Photo: Jérôme |
La
vie , maintenant, c'est l'ouverture spontanée de la nature entière.
L'ouverture spontanée de la nature entière, c'est la vie,
maintenant. La vie ne vient pas, la vie ne s'en va pas. La vie
n'apparaît pas, la vie ne devient pas. Et pourtant la nature entière
apparaît à chaque instant, la nature entière meurt à chaque
instant.
Nous
sommes un nombre incalculable d'actes et de pensées. Sachez bien
qu'en chacun d'eux, il y a la naissance, il y a aussi la mort.
Photo: Jérôme |
Faites
le calme en vous et réfléchissez à ce qui s'opère en ce moment.
Peut-on dire, oui ou non, que toutes les choses qui s'y présentent
sont ensembles, et toutes ensemble, avec la vie ?
Il
n'y a pas un seul instant, il n'y a pas une seule chose qui soient
séparés de la vie. Il n'y a pas un seul phénomène, il n'y a pas
une seule pensée qui soient séparés de la vie.
Le Maître de
méditation Yuanwu dit : « La nature entière naît à
chaque instant. La nature entière meurt à chaque instant.»
Photo: Jérôme |
(…)
Le principe selon lequel « La nature entière naît à chaque
instant » n'a ni commencement ni fin, il enveloppe à la fois la
terre immense et le grand ciel vide. Selon ce principe, non seulement
la nature naît à chaque instant, mais aussi la nature meurt à
chaque instant.
L'instant
où « la nature meurt » engage la terre immense, et le
grand ciel vide n'est pas seulement l'instant où la nature meurt,
c'est aussi l'instant où la nature naît. Ainsi peut-on dire que la
naissance ne fait pas obstacle à la mort, que la mort ne fait pas
obstacle à la naissance.
La
terre immense et le grand ciel vide naissent et meurent.
Cela
ne signifie pas que la terre immense et le grand ciel vide naissent
et meurent séparément à des moments différents.
Photo: Marianne Jonen |
(…)
Ainsi peut-on dire que la naissance pénètre tout ce qui est à
chaque instant, que la mort pénètre tout ce qui est à chaque
instant. Le sans-naissance et le sans-mort, c'est la nature entière
[ qui naît et qui meurt] à chaque instant. La nature entière,
c'est la naissance, la nature entière, c'est la mort à chaque
instant.
Photo: Marianne Jonen |
(…)
Entièrement happés par le moment présent, la pensée qu'il y a eu
d'autres moments présents dans le passé ne nous atteint pas. Et
pourtant, il y en eut bel et bien, et chacun de ces moments fut un
moment où la nature entière disparut dans son apparition.
Que
la nature entière ait disparu dans son apparition dans le passé
n'empêche pas que la nature entière disparaisse dans son apparition
maintenant.
C'est ainsi que chaque instant est le tout premier.
C'est ainsi que chaque instant est le tout premier.
Shobogenzo
Zenki : chaque instant est un instant de plénitude
trad.C.Vacher
éd. Encre Marine
lundi 7 octobre 2013
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La fin d'un blog
Impermanence et changement... pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...
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