mercredi 27 novembre 2013

Je voudrais apprendre...

Je voudrais apprendre à reconnaître les couleurs, 
celle du soir au couchant, 
celles des herbes du printemps, 
et dire la nuance exacte de l’automne, le bleuté de la neige,
 la nuance d'un sourire, l'éclat d'un silence, ...
 
Je voudrais faire pousser une fleur qui ne flétrirait pas, 
et épier une rivière quand elle fredonne juste pour le chevreuil ou la loutre.
 
Je voudrais remettre le monde en place, 
et danser parmi les étoiles, emportée dans le tourbillon des naines rouges et des géantes bleues...
 
Je voudrais apprendre à attendre sans impatience,
à recevoir sans avidité,
à aimer sans vouloir.


samedi 16 novembre 2013

L'immensité dans notre vie


C'est stupide
de laisser un jeune séquoia
pousser près d'une maison

Même au cours de cette seule vie,
vous devrez choisir.


Ce grand être tranquille -
ce désordre de casseroles pleines de soupe et de livres -

Déjà la pointe d'une branche balaie votre fenêtre
doucement, calmement, l'immensité balaie votre vie.

Jane Hirshfield, “Tree” from Given Sugar, Given Salt.

dimanche 10 novembre 2013

L'énergie de l'univers



Écoutez le sang qui bat dans vos veines. Les poumons qui se remplissent et se vident. L'estomac, l’intestin qui travaille. Dans votre cerveau des millions de cellules. Des impulsions électriques.

Écoutez. Pas un atome de votre corps n'est immobile.

A chaque instant, des cellules qui naissent, des cellules qui meurent.

A chaque instant, naissance-et-mort, création, destruction.



Écoutez.

Écoutez ce mouvement, ce flux qui nous traverse. Écoutez la respiration, cet échange incessant, depuis le moment de notre naissance jusqu'à notre mort. Première inspiration, dernière expiration. Écoutez. Écoutez il n'y a rien en vous d'immobile, il n'y a rien de constant, il n'y a rien de stable.

Un souffle, une danse, un mouvement incessant.

Des millions de cellules, une vibration.



Écoutez. 
 

Écoutez, des milliards de mondes à chaque instant qui apparaissent et disparaissent. A chaque instant, création-destruction.

Des milliards d'univers, des milliards d'étoiles.

Des milliards de cellules.





Écoutez.
La danse, le rythme, le mouvement.

Il n'y a rien d'immobile, il n'y a rien sans changement, il n'y a rien qui dure.

Il y a naissance-et-mort, apparition-disparition, des milliards de pensées.

Des millions de galaxies.



Écoutez.

Écoutez le bruit des vagues, le changement des saisons, le coeur qui bat, les étoiles qui explosent, les émotions qui apparaissent.

Les univers se forment, naissance-et-mort, création et destruction.



Écoutez.



Energie 3






Encre: Lulena

jeudi 7 novembre 2013

Les hommes debout, projet contre l'oubli

Les Hommes debout, Abantu Bahagaze Bemye, Upright Men, est un projet d’art contemporain contre l’oubli conçu par le plasticien Bruce Clarke. 
 












Au Rwanda, il propose de peindre sur les lieux des massacres, le génocide des Tutsi, des hommes, des femmes et des enfants, plus grands que nature - jusqu’à 6 ou 7 mètres de hauteur. 

L’intention est de redonner une présence aux disparus, de les représenter dignes, spirituellement debout.

 Ces figures apparaîtront aux passants telles des images silencieuses mais incarnées, des silhouettes esquissées mais affirmées, des personnages anonymes mais familiers, symboles de la dignité d’êtres humains confrontés au crime des crimes que représente cette tentative de négation de la vie de tout un peuple.




Bénin

La force de l’œuvre viendra du fait qu’elle sera reproduite dans de nombreux sites. Les Hommes debout incarneront l’affirmation d’un peuple qui reste debout. Au Rwanda, ils diront aux passants qu’ici ont vécu et péri des femmes, des enfants, des hommes dignes que nous n’oublierons pas.

 A l’étranger, les Hommes debout contribueront à faire connaître l’histoire du génocide des Tutsi, à interroger la communauté internationale sur son rôle et à créer un pont de solidarité entre les Rwandais et le reste du monde. 
 


L'église de la Sainte Famille au coeur de Kigali. De nombreuses personnes furent massacrées dans et autour de l'église. Aujourd'hui, cette église est réutilisée et on ne voit plus trace du drame qui s'y est déroulé.

lundi 4 novembre 2013

Le loup de la peur- le loup de l'amour

Choix :Un conte d'Amérique du Nord.

Un grand-père explique à son petit-fils qu'en chacun d'entre nous coexistent deux loups : l'un est le loup de la peur, de la haine et de l'égoïsme ; l'autre est le loup de la confiance, de l'amour et de la bonté.

 Le petit garçon demande alors à son aïeul :
 «  Quel est le loup qui gagne finalement ? » 

Ce à quoi le vieux sage répond : «  Celui que tu nourris le plus. »

La Bonté humaine J. Lecomte éd. O.Jacob

La fin d'un blog

     Impermanence et changement...    pas facile parfois... la fin de ce blog depuis avril 2012, pour moi, un espace de liberté, un espace d...